Une première réunion BVD à Seyne les Alpes
Une vingtaine d’éleveurs adhérents du GDS des Alpes de Haute Provence s’est réunie le jeudi 17/01/2019 pour s’informer et échanger autour de la Diarrhée Virale Bovine (BVD), une maladie touchant l’espèce bovine. Le président du GDS 04, M. Alexandre Féraud, éleveurs d’ovins, était présent pour participer aux discussion et recueillir l’avis des éleveurs bovins.
Le vétérinaire-conseil, Eric Belleau et le technicien, Florent Briand ont présenté la maladie et les actions de lutte possibles dans le département. Était également présente la fédération régionale des GDS, représentée par son directeur, Stéphane Dutron et sa technicienne, Marie Yvinec. Un vétérinaire du secteur, le Dr Lise Chenet (cabinet vétérinaire de Chorges) était également présente.
Retour sur cet après-midi d’échanges.
La BVD : tous concernés
Alexandre Ferraud, président du GDS04, rappelle en ouverture que le but pour éradiquer cette maladie est de travailler collectivement. Aujourd’hui il n’y a rien d’obligatoire mais le GDS 04 souhaite mettre en place des actions et inciter les éleveurs bovins à se préoccuper de la BVD avant qu’un arrêté ministériel ne rende les mesures obligatoires et contraintes.
Eric Belleau, vétérinaire conseil du GDS04, présente la maladie qui est connue et reconnue dans toute la France. La maladie peut toucher tous les troupeaux et se répand entre troupeaux via les achats d’animaux ou les mélanges. Les principaux symptômes de la BVD sont des troubles de la reproduction, des pathologies néonatales et des chutes de production. Quand le virus atteint les veaux, il provoque entre autres des malformation et l’apparition de diarrhées… Si le virus touche une femelle gestante entre le premier et 4ème mois de gestation le veau est contaminé à vie et devient un IPI (Infecté Permanent Immunotolérant). Cet « IPI » devient une véritable bombe à virus. Au premier abord il n’y a pas de grosses pertes quand il n’y a pas d’épisode sévère de la BVD, mais tout cumulé cela a des conséquences sur l’ensemble du cheptel.
La situation des élevages des Alpes de Haute Provence vis à vis de la BVD
Un sondage sérologique a été réalisé en 2015 (8 animaux prélevés/élevage) : 43% des cheptels où les animaux sont tous négatifs : c’est plutôt bien car ils n’ont pas croisé la BVD, mais ce sont des cheptels où les animaux sont hyper sensibles à la maladie, attention aux introductions ou aux mélanges d’animaux. 57% des cheptels ont en revanche eu une circulation de BVD dans les 4 ans précédant le sondage. La maladie circule donc dans le département, attention aux entrées d’animaux et aux mélanges en alpage.
La situation en 2019 est très probablement à peu près similaire à celle de 2015 en l’absence de mise en place d’un plan de lutte.
Le dépistage des IPI est possible actuellement grâce à 2 dispositifs :
– Le contrôle à l’introduction. Depuis 2014 : 663 résultats négatifs, et 2 résultats positifs (1 virémique transitoire + 1 IPI). Les résultats sont presque tous négatifs, mais la plupart des éleveurs qui recherchent la BVD à l’introduction sont sensibilisés à la maladie, et ce sont plutôt des animaux adultes qui sont dépistés, les IPI sont souvent morts avant d’être vendus. Ces résultats représentent 12% des animaux introduits. Au final c’est peu, les dérogations au contrôle IBR à l’introduction sont un frein pour le dépistage des autres maladies.
– Le bouclage BVD des animaux à leur naissance, dispositif mis en place depuis 2017, 12 éleveurs en plan BVD dans le département. Il y a eu jusqu’à présent 428 résultats négatifs et 11 résultats positifs : 4 virémiques transitoires et 7 IPI. Dans ce plan boucle, on s’engage à éliminer les animaux IPI sous 2 mois. 2% des animaux sont IPI : c’est peu cela correspond aux chiffres d’autres régions françaises ou d’autres pays.
Le GDS vous propose des outils pour gérer la BVD
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Des achats d’animaux : protégez-vous de la BVD avec les
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Pour connaître le statut « non IPI » d’un bovin régionnal