La coccidiose est une maladie parasitaire, provoquée par différentes espèces de coccidies, et qui est très fréquente chez les jeunes animaux. Les adultes, bien que porteurs du parasite ne sont pas atteints et ne présentent aucun symptôme de la maladie.

Le parasite et les symptômes

La coccidiose est due à la multiplication des coccidies dans la muqueuse de l’intestin des animaux parasités. Il existe différentes espèces de coccidies, spécifiques à l’espèce animale qu’elles parasitent et toutes ne sont pas pathogènes.

Une infestation légère est généralement sans conséquence pour l’animal. Plus le degré d’infestation est important, plus les symptômes s’aggravent : mauvaise croissance, laine terne pour les ovins, amaigrissement, diarrhée odorante noirâtre, voire hémorragique (du fait de l’irritation de la muqueuse intestinale)… Dans les infestations les plus massives, les animaux peuvent développer une anémie et des troubles nerveux (convulsion, pédalage…). La mortalité est assez fréquente surtout lorsque le traitement intervient tardivement.

Les premiers symptômes n’apparaissent généralement pas avant l’âge de 4 semaines. Seules les infestations très massives peuvent se manifester plus tôt, vers l’âge de 18 jours par des diarrhées hémorragiques.

Des facteurs de risques peuvent favoriser le développement de la maladie : stress, sevrage, mise à l’herbe…

La coccidiose est une maladie qui concerne quasi-exclusivement les jeunes animaux (1 à 12 mois chez les bovins, 1 à 6 mois chez les petits ruminants). Même si les adultes sont porteurs du parasite, il est très rare qu’ils présentent des signes cliniques.

Cycle du parasite et mode de transmission

Le cycle du parasite comporte deux phases :

Première phase : Dans le milieu extérieur (sol, litière…) : l’animal infesté qui héberge des coccidies dans son intestin, va rejeter des œufs du parasite (ookystes) dans ses fèces. Ces œufs vont survivre de quelques jours à plusieurs mois selon les conditions climatiques (un climat humide et tempéré est particulièrement favorable à la survie des ookystes) et vont contaminer le milieu extérieur (prairies, litière, nourriture, eau…). Dans des conditions favorables, les ookystes vont subir une maturation et devenir infestants en 2 jours seulement.

Deuxième phase : Dans l’hôte (le ruminant) : La contamination de l’hôte se fait par ingestion de l’ookyste infestant (au pâturage, en buvant dans un abreuvoir souillé…), qui va pouvoir poursuivre son cycle de développement dans l’intestin de l’animal et s’y multiplier. L’animal va à nouveau rejeter des ookystes dans ses fèces et un nouveau cycle recommence alors. Les symptômes de la coccidiose sont d’autant plus importants que le nombre d’ookystes initialement ingéré est élevé.

Diagnostic et moyens de lutte

Une diarrhée noirâtre hémorragique peut être un signe d’une coccidiose, mais le diagnostic peut être complété par une mise en évidence des ookystes de coccidies lors d’un examen coprologique. Il est également possible de traiter quelques animaux avec un anticoccidien et d’observer si la guérison est obtenue dans les 3 ou 4 jours suivants afin d’aider à la formulation d’un diagnostic.

Prévenir l’apparition de la coccidiose consiste principalement à limiter l’ingestion d’ookystes.

Au niveau des traitements, beaucoup d’éleveurs de petits ruminants effectuent aujourd’hui un traitement préventif à l’âge de 6 semaines, et font un rappel éventuellement lors du sevrage en fonction du risque (humidité, chaleur…). Il existe également des traitements anti-coccidiens à administrer sur tous les animaux du lot en cas de symptômes de coccidiose.

Mesures de pévention :

  • Le bon paillage des litières notamment à proximité des abreuvoirs
  • Nettoyer les abreuvoirs, auges/râteliers souillés par les déjections
  • Limiter la concentration des animaux en bergerie (1 m2 par brebis, 0,5 m2 par agneau de + 2 mois, 0,25 m2 par agneau de – 2mois)
  • Veiller à une bonne aération du bâtiment
  • Ne pas faire pâturer les prairies trop ras
  • Désinfecter les bâtiments, râteliers et murs (jusqu’à 1 m de haut) par pulvérisation d’eau bouillante à haute pression (pour détruire les ookystes) avant l’entrée en bâtiment.

Les aides de votre réseau GDS-PACA

Pour les adhérents des GDS départementaux, une analyse coprologique par an (deux lots d’animaux) est prise en charge par la FRGDS PACA (PASSE CoproSSE). Vous pouvez vous procurez des kits d’analyses coprologique auprès de votre vétérinaire ou de votre GDS. Le kit contient tout le nécessaire pour la réalisation des prélèvements et l’envoi au laboratoire (gants et sachets pour les prélèvements, fiche explicative et enveloppe pré-timbrée). Pour consultez la page du PASSE Copro : cliquez ici