Qualification IBR
Qu’est-ce que l’IBR ?
La rhinotrachéite infectieuse bovine est l’affection qui touche essentiellement les bovins, se traduit par une atteinte des voies respiratoires supérieures, mais peut éventuellement prendre la forme d’encéphalites (veaux), de conjonctivites, d’avortements et de métrites. L’IBR n’est pas transmissible à l’homme.
Dispositif de lutte – Plan d’éradication
La France s’est engagée dans un programme d’éradication de la maladie IBR. L’arrêté ministériel du 10 juin 2024 fixe des mesures de prophylaxie collective de l’IBR, renforce la surveillance des cheptels à risque et la limitation de circulation des animaux infectés.
C’est donc le GDS qui est en charge des modalités d’obtention des statuts des troupeaux en matière d’IBR, et de leur maintien.
Sont désormais obligatoires :
- Le dépistage sérologique à l’introduction pour l’ensemble des bovins quel que soit leur âge. Ce contrôle doit être effectué 15 jours après l’entrée dans l’élevage. Cela va permettre de détecter une contamination qui aurait eu lieu avant le départ ou pendant le transport. En effet, 15 jours est le délai pour détecter la présence d’anticorps dans le sang, révélateur d’une contamination.
- Le dépistage sérologique des effectifs bovins, semestriel sur lait de tank dans les élevages laitiers, et annuel sur prélèvement sanguin des bovins de plus de 24 mois dans les élevages allaitants.
- La vaccination des bovins pour lesquels un résultat sérologique s’est révélé non négatif ; cette vaccination doit être réalisée dans le mois suivant la notification du résultat à l’éleveur.
Tous les élevages se voient obligatoirement attribués un statut IBR :
En cas d’anomalie sanitaire ou administrative, le statut IBR est modifié selon la procédure ci-dessous :
Dérogation possible aux contrôles IBR à l’introduction :
Sous certaines conditions particulières, il est possible de déroger au contrôle sérologique à l’introduction pour l’IBR :
- Cheptel d’origine ayant l’appellation « indemne en IBR » ou « indemne IBR vacciné »
- Transport direct sans rupture de charge et sans mélange avec d’autres animaux entre l’exploitation d’origine et l’arrivée.
Pour déroger au contrôle sérologique, il est nécessaire de compléter avec le vendeur une demande de dérogation au contrôle à l’introduction dont vous trouverez le modèle ici. Envoyez ensuite ce document accompagné des cartes vertes complétées à votre GDS qui validera cette demande de dérogation si toutes les conditions sont respectées.
ATTENTION : Utilisez ces dérogations IBR à bon escient. Soyez particulièrement vigilant en cas de transport des bovins par un commerçant. Certains départements connaissent également des circulations d’IBR (01-42-69-71…). Questionnez-vous aussi sur les autres maladies : un cheptel « indemne en IBR » ne veut pas dire indemne de toute maladie ! Un contrôle à l’introduction est parfois nécessaire pour la BVD, la Paratuberculose, etc… Enfin, dans tous les cas, mettez IMPERATIVEMENT les animaux introduits en quarantaine (au moins une vingtaine de jours) le temps d’observer l’apparition d’éventuelles maladies et/ou de réaliser les contrôles à l’introduction et d’en recevoir les résultats.
Qualification Varron
Qu’est-ce que le varron ?
Le varron (ou hypodermose bovine) est une maladie parasitaire des bovins.
La maladie est due à une mouche du genre Hypoderma dont la larve se développe dans les tissus du bovin, pour être libérée dans le milieu extérieur au printemps après avoir perforé le cuir.
Elle est classée danger de première catégorie. L’éleveur a l’obligation de déclarer toute suspicion clinique et doit faire réaliser un traitement conformément à la réglementation.
Expression de la maladie – Symptômes
Pendant 11 mois, les larves se développent dans le tissu conjonctif profond puis grandissent dans le tissu sous cutané dorsal des bovins. Les « varrons », qui mesurent alors plus de deux centimètres, se nourrissent du pus et l’on aperçoit un nodule sur le cuir de l’animal.
Pour s’extirper, la larve perce le cuir, laissant une marque clairement visible.
Dispositif de lutte – Plan de surveillance
La prophylaxie de l’hypodermose et la police sanitaire sont réglementées par arrêté ministériel. La France est une zone officiellement « assainie en varron », par conséquent, cette mention est inscrite automatiquement sur toutes les cartes vertes des bovins. Mais une prophylaxie est réalisée chaque année pour maintenir une surveillance sur le territoire et plus particulièrement dans les zones frontalières.
Un plan de surveillance aléatoire annuel est destiné à vérifier que la prévalence d’infestation d’une zone est inférieure à un seuil défini. Ce plan de surveillance repose sur l’analyse sérologique des sérums ou des laits de mélange.
En région PACA, elle implique une surveillance particulière au niveau des zones frontalières avec l’Italie, au niveau des troupeaux transhumants sur des alpages à risques (frontaliers) et au niveau des troupeaux introduisant des bovins en provenance de zones non assainies (Italie et Espagne principalement).
Des traitements préventifs sont également réalisés sur tous les bovins résidents ou transhumants en zone frontalière et les animaux introduits s’ils ne proviennent pas d’une zone « assainie » où s’ils sont issus de cheptel « en gestion à risques ».
![cycle-varron](https://i0.wp.com/gds-paca.org/wp-content/uploads/2018/10/cycle-varron.jpg?fit=1041%2C941&ssl=1)
![varron-1](https://i0.wp.com/gds-paca.org/wp-content/uploads/2018/10/varron-1.jpg?fit=1024%2C768&ssl=1)
La prophylaxie
Elle se déroule en plusieurs étapes selon la période :
- 1er octobre au 1er décembre : il est conseillé de réalisé un traitement tactique sur les animaux transhumants et résidents frontaliers.
- 1er décembre au 31 mars sur le sang en sérologie
- 1er janvier au 31 mars pour les contrôles sur le lait (seulement dans le département 05)
Si les cheptels programmés n’ont pas pu être contrôlés dans ces dates, ils doivent alors être contrôlés visuellement entre avril et juin pour vérifier qu’ils ne sont pas porteurs de larves soit par le vétérinaire, soit par un technicien habilité.
Les introductions doivent également être maitrisées : pour les bovins provenant de zones assainies, aucun contrôle ou traitement n’est nécessaire mais pour ceux provenant de zones non assainies (introduction de bovins étrangers principalement), un traitement préventif à l’introduction doit être réalisé.
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