Identifier les causes

Élucider les causes d’avortements est parfois délicat, mais est nécessaire pour mettre en place une stratégie de lutte et de prévention.

La déclaration d’avortement est obligatoire en ovins et caprins dès 3 avortements en 7 jours, dans le cadre de la lutte contre la Brucellose. Les PASSE Avortements Petits Ruminants permettent de profiter de la visite du vétérinaire sanitaire lors de la déclaration obligatoire pour rechercher d’autres agents infectieux qui peuvent être responsables des avortements.

Le but d’un tel protocole est de se concentrer sur les élevages présentant des problèmes de reproduction, en recherchant de manière approfondie les causes d’avortements.

Plusieurs animaux sont donc prélevés, avec une préférence pour les prélèvements sur les avortons. En effet, cela permet de rechercher directement l’agent infectieux qui a provoqué l’avortement.

La FRGDS prend en charge 2 analyses d’avortons (quel que soit leur nombre), des analyses sérologiques sur 6 à 8 animaux et jusqu’à 5 écouvillons. La recherche de salmonellose est réalisée uniquement sur les ovins, où la maladie provoque des séries d’avortements souvent associées à de la mortalité sur les brebis.

Pour les prélèvements sur avortons ou les écouvillons sur les mères, il faut réagir le plus vite possible. Il devient très difficile dès 8 jours après l’avortement de détecter l’agent infectieux responsable par des prélèvements sur les mères. C’est pourquoi on réalise également des analyses sérologiques sur un ensemble de femelles ayant avorté ou ayant présenté des problèmes de reproduction (retours en chaleurs, problème de délivrance, etc.).

Le tableau ci-dessous récapitule les prélèvements à réaliser dans le cadre du PASSE Avortements Petits Ruminants :

D’un point de vue réglementaire (surveillance de la Brucellose), un avortement est l’expulsion avant terme d’un fœtus mort ou vivant, ou une mise bas à terme d’un nouveau né qui meurt dans les 48 heures.

Déclarer les avortements, pourquoi ?

La Brucellose contagieuse due à Brucella abortus et à Brucella melitensis n’existe plus en France, la prophylaxie collective ayant permis de l’éradiquer. Elle est néanmoins toujours présente dans des pays voisins : les meilleurs moyens de la détecter sont la déclaration et la surveillance de tous les avortements des ruminants.

De plus, d’autres agents infectieux responsables d’avortements peuvent être transmissibles à l’Homme (zoonose). Il s’agit donc aussi de se protéger et de protéger son troupeau en recherchant les causes des avortements.

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