Claire, Cloé, Sarah et Juliette étudiantes en DUT Génie Biologique, option Agronomie à Digne-les-Bains, et Eric Belleau, vétérinaire Conseil au GDS 04 nous en parlent…

 

La gale du mouton est en pleine recrudescence en région PACA. Après avoir été  longtemps jugulée, celle-ci refait surface depuis plusieurs années.

La situation se dégrade aussi sur le plan national et a motivé un projet d’arrêté ministériel d’éradication. Cette maladie de la peau est causée par un acarien parasite, invisible à l’œil nu (taille de l’adulte : 0,5 à 0,7 mm) du nom de « Psoroptes Ovis ».

On estime qu’un éleveur sur deux a déjà été ou est actuellement touché par cette gale du mouton. Il est important de noter que cette maladie se propage par contact entre individus, au sein d’un effectif atteint mais aussi et surtout lors des mélanges des troupeaux en transhumance.

Les symptômes

Il est important de les détecter rapidement afin de pouvoir agir en conséquence ! Voici les principaux indices à surveiller :

  • Fortes démangeaisons
  • Perte de la laine
  • Formation de croûtes

Le diagnostic est compliqué car la maladie peut être confondue avec d’autres affections en début d’évolution  (un test sérologique est en cours d’expérimentation).

Que Faire ?

Être strict lors :

  • Du prêt de matériel ou de béliers
  • Du mélange de troupeaux (même discipline de la part de tous les co-alpagistes)
  • Du choix du transporteur (désinfection soignée)

En cas de doute, contacter son vétérinaire qui réalisera des prélèvements pour un diagnostic de laboratoire.

QUELS SONT LES PROBLÈMES LIES A LA MALADIE ET AUX TRAITEMENTS ?

Une fois installée, la gale est difficile à éradiquer à cause de sa contagiosité, de la résistance des œufs et de la possible survie temporaire dans le milieu extérieur. Il n’existe actuellement pas de médecine alternative efficace contre la gale. Les traitements curatifs existent mais ont tous des limites :

Produits injectables (endectocides) :

Leur coût est élevé et certains sont écotoxiques (notamment pour les insectes coprophages et le milieu aquatique).

Une grande rigueur est obligatoire lors des traitements sous peine d’échecs ou de rechutes (traiter tous les animaux, à la dose exacte, avec la bonne technique d’injection et à la fréquence préconisée sur l’ordonnance).

Produits de balnéation :

Leur disparition progressive, motivée par un louable souci de protection environnementale risque de priver les éleveurs d’un mode de traitement qui avait fait ses preuves.

L’utilisation des quelques molécules restantes nécessite une balnéation soignée pour être efficace et il faut ensuite assurer le recyclage des bains usagés.

Ce qu’il faut retenir :

  • Ne pas sous-estimer la maladie : La gale du mouton n’est pas rare et engendre de réels dégâts sur les troupeaux.

  • Appliquer strictement les mesures de prévention : La lutte contre la gale passe aussi par une prise de conscience des transporteurs et des responsables de groupements pastoraux.

  • Comprendre et repérer la gale : Reconnaître les premiers symptômes pour agir en conséquence.

  • Traiter en cas de forte suspicion ou de diagnostic précoce : Après conseil vétérinaire sur la solution la plus adaptée, il faut respecter scrupuleusement les posologies.

CAILLOUX Claire – CHAMPAULT Chloé – COLELLA Sarah – POULIGNY Juliette

Etudiantes en DUT Génie Biologique option Agronomie, site de Digne-les-Bains – Projet tutoré

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