Rappel sur la gestion des avortements en élevage
« Un avortement au sens de la réglementation sanitaire est un avortement infectieux avec expulsion d’un fœtus ou d’un animal mort-né succombant dans les 12 heures suivant la naissance, à l’exclusion des avortements d’origine manifestement accidentelle ».
Que faire en cas d’avortement ?
La déclaration d’un avortement (bovin, ovin et caprin) pour la recherche de Brucellose est OBLIGATOIRE et GRATUITE, « pour tout animal ayant avorté ou donné naissance à un nouveau-né mort dans les 12h ». Cette visite est entièrement prise en charge par l’Etat (déplacement du vétérinaire et frais d’analyse pour la recherche de Brucellose) et doit être réalisée par le vétérinaire sanitaire de l’élevage.
L’avortement doit-être enregistré dans le carnet sanitaire et notifié auprès du service identification.
L’enregistrement des évènements sanitaires aide le vétérinaire à orienter les analyses et facilite le diagnostic.
Les analyses au laboratoire restent indispensables pour déterminer les causes infectieuses des avortements. C’est pourquoi le GDS, la FRGDS, les vétérinaires, et le laboratoire travaillent en étroite collaboration pour répondre et apporter une explication à la série d’avortements (mort dans les 48h). Attention, un avortement isolé pour des petits ruminants ne permet pas de déclencher un PASSE avortement avec une prise en charge des analyses par la FRGDS.
Que faire si j’ai une série d’avortement ?
Le nombre d’avortements ou la répétition sont des critères d’alertes pour certains nombres de maladies infectieuses :
- Pour les bovins : 2 avortements ou plus dans le mois
- Pour les ovins-caprins : dès 3 avortements rapprochés ou dès 4 % de femelles avortées.
Si le seuil d’alerte est atteint votre vétérinaire entame des recherches complémentaires (prises en charge par la FRGDS selon les modalités du PASSE avortement). La cause n’est pas toujours identifiée, elles sont indispensables à la protection du troupeau et parfois à la santé humaine.
Un certain nombre de maladies abortives des ruminants sont transmissibles à l’homme. Certains germes peuvent se transmettre à l’homme directement (Brucellose, Fièvre Q, Chlamydiose,…) ou par l’intermédiaire des denrées d’origine animale (Toxoplasmose, Salmonellose, Listériose…). Il est de la responsabilité de l’éleveur de déclarer ses avortements.