La Maladie d’Aujesky est une maladie virale contagieuse qui touche les suidés (porc et sangliers). Elle n’est pas transmissible à l’homme.
La France (hors Corse) est reconnue indemne de maladie d’Aujesky en élevages porcins. Toutefois la maladie circule chez les sangliers sauvages.
Deux foyers de Maladie d’Aujesky ont été confirmés en avril 2019 dans des élevages de porc d’engraissement plein air de notre région. Les deux élevages étaient liés par leur système de production. L’origine de contamination du foyer primaire est le contact avec des sangliers sauvages.
La Maladie d’Aujesky est un danger sanitaire de catégorie 1. La réglementation impose un abattage total des foyers avec nettoyage et désinfection et vide sanitaire de 21 jours minimum.
Les départements des foyers vont perdre temporairement leur statut indemne de Maladie d’Aujesky ce qui aura pour conséquences des restrictions de mouvements depuis les zones de 5km autour des foyers mais aussi pour tous les animaux sortant du département pour l’élevage, porcelets et reproducteurs et pour l’abattage.
Les signes cliniques de la maladie :
- Chez les jeunes porcelets les signes sont une forte mortalité avec des symptômes nerveux.
- Chez les animaux plus âgés la mortalité est plus faible, mais les animaux présentent des troubles respiratoires.
Surveillance – Dépistage
La surveillance de cette maladie est soumise à prophylaxie obligatoire par contrôle sérologique. Dans les élevages qui diffusent des reproducteurs des analyses de sang sont programmés tous les trimestres et une fois par an dans les élevages plein air.
La surveillance de la maladie se fait uniquement dans les élevages porcins plein air, les élevages de sélection-multiplication et les élevages de sangliers avec un contrôle annuel 15 reproducteurs ou 20 porcs charcutiers.
Pour éviter la contamination des élevages, il est nécessaire :
- mettre en œuvre de mesures de biosécurité strictes (se référer notamment aux préconisations du guide de bonnes pratiques d’hygiène en élevage de porcs)
- de protéger les élevages porcins plein-air par des installations permettant d’éviter tout contact physique avec des sangliers
- en cas d’échange ou d’importation de porcins ou de semence porcine, exiger la présence d’un certificat sanitaire attestant que l’élevage d’origine est indemne. Ce certificat doit être établi et visé par les services vétérinaires du pays d’origine