Après la recrudescence très médiatisée de cas graves de cœnurose dans la région en 2013 et 2014, de nouvelles atteintes massives et aigües ont malheureusement été détectées cette année dans les Alpes de Haute Provence.
Ces situations laissent éleveurs et vétérinaires démunis car la cœnurose (occasionnant encéphalites et « calus ») est hélas incurable chez les ovins malades.
Dans ce contexte et pour éviter l’extension du phénomène, il convient de rappeler les éléments suivants :
- Si le loup ou plus rarement le renard jouent un rôle de réservoir sauvage dans le maintien du parasite dans la nature, ce sont bien les CHIENS restant au contact permanent du troupeau qui représentent le risque majeur de contamination en hébergeant les ténias adultes et en souillant massivement par leurs crottes les pâtures et le foin.
Il est nécessaire de rompre à tout prix le cycle parasitaire par 2 actions :
- Tuer les ténias adultes en vermifugeant TOUS les chiens de l’exploitation 3 à 4 fois par an (et même plus souvent en zone atteinte) avec du PRAZIQUANTEL (5mg/kg) et en détruisant les crottes pendant les 3 jours post-traitement
- Empêcher les chiens d’accéder aux carcasses d’animaux morts
En théorie, ces deux mesures appliquées rigoureusement et régulièrement doivent stopper le processus mais il est parfois difficile de les mettre en pratique sur le terrain : chiens en liberté, souvent nombreux, de poids difficile à estimer et de comportement méfiant ou parfois agressif…